Le Grand Genève veut sauver le télétravail des frontaliers

Le personnel frontalier devra-t-il renoncer au télétravail dès le 1er juillet? C’est la crainte des autorités genevoises et de France voisine, ainsi que des milieux économiques du canton. Mardi, ces partenaires ont conjointement lancé un appel aux gouvernements suisse et français pour que les deux pays trouvent une solution permettant de pérenniser ce télétravail frontalier qui a explosé à l’occasion de la pandémie. Ils souhaitent un accord permettant un seuil de tolérance d’au moins 25% de temps de télétravail.

Sans accord, le télétravail sera interdit aux frontaliers

Le compte à rebours est enclenché: au plus tard le 1er juillet 2022, le régime provisoire et exceptionnel qui a permis aux travailleurs frontaliers de pratiquer le télétravail durant la pandémie expirera. Or, sans nouvel accord franco-suisse, le travail à distance pour cette catégorie de salariés serait un casse-tête fiscal. Unis, les partenaires franco-suisses de la région ont donc plaidé, mardi, pour une solution pérenne. Sans elle, Genève interdira le télétravail transfrontalier, car il n’y a aucune marge de manœuvre, indique Nathalie Fontanet, la conseillère d’État responsable des Finances.

L'invité: Et si on prenait plutôt l’initiative de dire merci?

C’est bien connu, en période de crise, il fait bon se rallier contre un ennemi commun. Celui de la gauche genevoise est tout désigné, il n’est autre que les les riches. Alors que Genève est le canton qui impose le plus lourdement les hauts revenus et la fortune, deux initiatives successives proposent d’en rajouter une couche. C’est regrettable, mais on ne s’y prendrait sans doute pas autrement si l’on voulait précipiter le départ du nombre restreint de contribuables qui assurent la majeure partie des revenus de l’État.

FORUM: Résultats des votations - Droit de timbre refusé

Les entreprises devront continuer de payer le droit de timbre d'émission. Les Suisses ont très clairement refusé dimanche d'abolir cet impôt par 62,7% des voix. Seul le canton de Zoug a dit oui. Débat entre Nathalie Fontanet, conseillère d'Etat (PLR/GE), et Florence Germond, municipale lausannoise (PS)

Le fisc mise sur Snapchat et Insta pour toucher les jeunes

«La déclaration d’impôts, c’est un truc qui peut faire peur comme ça, mais en vrai, c’est un p’tit truc à faire chaque année», lance le jeune humoriste genevois Bruno Peki dans l’une des trois capsules vidéo de l’Administration fiscale cantonale (AFC). Via une campagne sur Snapchat et Instagram, celle-ci veut en effet sensibiliser les 18-25 ans à l’importance de cet acte a priori rébarbatif.

Genève veut simplifier la déclaration fiscale des jeunes

C’est une étape de la vie d’adulte qui donne souvent envie de traîner des pieds. Il n’est pas rare que les jeunes, à l’arrivée de la première déclaration d’impôts, se sentent désemparés. L’Administration fiscale cantonale (AFC) recense même qu’ils sont 7% parmi les 18-25 ans à être taxés d’office car ils n’ont pas rempli leur déclaration et ont ignoré les nombreux rappels. Une situation qui amène parfois vers l’endettement, voire le surendettement.

Une fiscalité plus favorable aux propriétaires

Le Département genevois des finances, présidé par Nathalie Fontanet, annonce un changement de pratique de l’Administration fiscale cantonale, qui permet que certaines dépenses à caractère écologique faites par les propriétaires n’augmentent pas la valeur fiscale de leur bien, ni par conséquent leur impôt sur la fortune. Cette nouvelle pratique s’applique immédiatement à toutes les taxations encore en cours, quelle que soit la période fiscale concernée.