Cette situation est due, avant tout, à des revenus fiscaux extraordinaires en augmentation de près d'un milliard de francs (999 millions) par rapport au budget. Ils proviennent de l'impôt sur les personnes morales et des impôts liés à l'immobilier. La croissance sans précédent des secteurs phares de l'économie genevoise que sont le commerce international, la finance et l'horlogerie, ainsi qu'un nombre de transactions immobilières aux montants records expliquent ce résultat hors norme.
Ces bons résultats ont également permis de réduire la dette de 427 millions.
Pour l'avenir, nous devons de rester prudents et ne pas présumer que ces revenus extraordinaires se renouvelleront ces prochaines années. Selon les prévisions du Groupe de perspectives économiques d'avril 2022, la croissance à Genève devrait être inférieure à celle observée en Suisse. La reprise économique est estimée à +3.3% pour Genève et +3.7% pour la Suisse. Cette baisse du PIB laisse présager une crise économique. A cela s'ajoutent les conséquences économiques, sociales et humanitaires de la guerre en Ukraine qui sont encore difficiles à estimer.