Le Conseil d’Etat dépose un plan de lutte contre l'absence
Photo : Crédit D.N.
Sur le même thème
Panorama Fiscal
Les comptes 2023 de l’Etat de Genève illustrent la solidité financière du canton
Publication de l’étude sur l’impact du secteur international à Genève

Le taux d'absence maladie et accident est de 6% au sein de l'administration cantonal. Il dépasse nettement celui des autres administrations publiques suisses. Le taux d'absence maladie seul (5,4%) connait une tendance à la hausse préoccupante, que la pandémie a encore renforcée. Chaque jour, plus de 1000 collaboratrices ou collaborateurs de l'administration sont absents pour raison de santé. L'enjeu pour l'Etat concerne en particulier les absences maladie de plus de 6 mois.

L'Etat de Genève dispose, depuis de nombreuses années, d'un dispositif pour répondre aux absences à la fois de courte et de longue durée. Cependant, le taux d'absence maladie continue de progresser. Cela a des répercussions importantes sur le quotidien du personnel et son fonctionnement, ainsi que sur l'image de notre institution.

Freiner l’évolution, réduire le phénomène

Face à l'augmentation du taux d’absence au sein de l’administration, le Conseil d’Etat a voulu renforcer le dispositif actuel et l'améliorer par des mesures complémentaires. Ainsi, il propose un plan d'action de lutte contre l'absence en 4 axes:

  1. Renforcer la prévention des absences, notamment par la mise en œuvre de mécanismes de détection, et optimiser la promotion de la santé au travail ;
  2. Améliorer le suivi de l'absence, en agissant de manière soutenue et systématique sur les facteurs individuels et collectifs d'absence;
  3. S'occuper des présents, en soutenant les managers et les équipes afin d'éviter les phénomènes d'emballement ;
  4. Lutter contre les absences perçues comme injustifiées, en s'inspirant des pratiques efficaces menées dans d'autres collectivités publiques.

Ce plan se décline en 27 mesures concrètes, dont la moitié sont de nouvelles mesures, par exemples : gérer de manière préventive des risques psycho-sociaux (burn-out…), mettre en place des chemins de carrière pour les métiers dont l'exercice devient difficile avec l'âge (phénomène d'usure professionnelle), poser de nouveaux jalons dans le suivi des absences selon des seuils pertinents et renforcer l'accompagnement et le soutien des hiérarchies face à certaines situations.


« Il est aujourd’hui urgent d’agir pour éviter que la situation ne se dégrade encore. Il s’agira d’abord de stopper la croissance du nombre d’absences, pour ensuite en réduire le nombre, ce qui pourra être réalisé de manière progressive », relève Nathalie Fontanet, conseillère d’Etat chargée du département des finances et des ressources humaines.

L'objectif de ce plan est d'obtenir une diminution de 20% des absences pour cause de maladie à horizon 2027, soit de passer de 5,4% à 4,4%.